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“J’avais peur de perdre de l’argent en faisant de mauvais choix. J’avais lu beaucoup de choses sur la bourse, mais passer à l’action me faisait hésiter…” - Marvin, 30 ans
"Mon manque d'éducation financière faisait que j'avais des a-priori sur la Bourse, et la conviction que ‘ce n'est pas pour moi’…” - Marc, 45 ans
“Quand l’analyse est faite correctement à l’amont, la volatilité est une opportunité, pas une menace.” - Quentin, 22 ans
“Les variations du marché ne me font ni chaud ni froid désormais. J'ai une confiance absolue en mon allocation.” - Alex, 36 ans
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💭 Mon grain de sel : Merci papy
C’est officiel : Warren Buffett, 94 ans, part à la retraite.
Il quittera son poste de CEO de Berkshire Hathaway à la fin de l’année 2025, après avoir pris son poste en 1965… L’annonce a été faite lors de l’assemblée générale annuelle à Omaha, devant près de 40 000 actionnaires, et a été accueillie par deux standing ovations.
Buffett restera président du conseil d’administration, mais c’est Greg Abel, actuel vice-président chargé des opérations non-assurance, qui prendra les rênes en tant que CEO à partir du 1er janvier 2026. Abel, 62 ans, a été désigné successeur par Buffett en 2021 et est reconnu pour son leadership au sein de Berkshire Hathaway.
📈 Un héritage inégalé
Warren Buffett n’a pas seulement battu le marché. Il l’a transcendé, année après année, avec une régularité presque déconcertante.
Tout commence avec l’acquisition en 1965 d’une obscure entreprise textile du Massachusetts : Berkshire Hathaway. Au lieu de miser sur un hypothétique redressement industriel, Buffett prend une autre voie. Il transforme progressivement Berkshire en un conglomérat d’investissement, d’abord en rachetant des compagnies d’assurances, puis en réinvestissant ces flux de trésorerie dans des actions et des filiales entières.
Quelques moments forts de cette transformation :
1988 : Buffett commence à acheter des actions de Coca-Cola après le krach de 1987. Il investit 1,3 milliard $ — un pari de conviction qui reste encore aujourd’hui un pilier du portefeuille.
2008–2009 : En pleine crise financière, alors que la panique règne, Buffett injecte 5 milliards $ dans Goldman Sachs, puis 3 milliards $ dans General Electric. Il négocie des conditions extrêmement avantageuses, illustrant sa capacité à garder la tête froide quand tout le monde vend.
2016–2020 : Berkshire devient le plus gros actionnaire d’Apple. Bien qu’il ait longtemps évité la tech, Buffett reconnait la qualité du produit, la fidélité des clients… et la capacité du management à racheter des actions. Ce pari technologique, inhabituel pour lui, s’est avéré exceptionnellement rentable.
Au total, Berkshire détient aujourd’hui des participations dans des géants comme Apple, Chevron, Bank of America, et des dizaines d’entreprises à 100 %, comme BNSF Railway, See’s Candies, Dairy Queen ou Duracell.
En chiffres, c’est tout simplement vertigineux : 1 $ investi dans Berkshire en 1965 vaut plus de 55 000 $ aujourd’hui… Contre environ 390 $ pour le même dollar investi dans le S&P 500.
Mais plus encore que les chiffres, Buffett laisse un modèle mental : celui d’un investisseur discipliné, focalisé sur la valeur réelle des entreprises, et patient parfois (?) au-delà du raisonnable.
🧠 Des leçons intemporelles
Même à 94 ans, la sagesse de Buffett reste intacte. Lors de l’assemblée générale 2025, il a livré une série de leçons qui résument presque une vie de réflexion.
Parmi les messages-clés du meeting :
Émotion et discipline : Buffett a rappelé que l’intelligence pure ne suffit pas. Ce qui compte, c’est la capacité à rester rationnel lorsque tout le monde panique. En avril 2025, alors que les marchés ont connu leur pire mois depuis 2022, il a souligné que la peur reste l’ennemi numéro un de l’investisseur.
“Ce qui s'est passé ces 30 à 45 ou 100 derniers jours, quelle que soit la période, n'est vraiment rien. Depuis notre acquisition, Berkshire a connu trois baisses de 50 % sur une période relativement courte – à trois reprises. L'entreprise n'a jamais connu de problème majeur. Ce n'est pas un gros mouvement.”
“Si le cours avait augmenté de 15 % au lieu d'une baisse de 15 %, les gens l'auraient accepté avec une grande grâce. Mais si cela change quelque chose pour vous que vos actions perdent 15 % ou non, vous devez adopter une philosophie d'investissement légèrement différente, car le monde ne s'adaptera pas à vous. Vous devrez vous adapter au monde.”
Le rôle du cash : Berkshire détient plus de 188 milliards $ en trésorerie. Ce n’est pas un oubli, mais une stratégie. Buffett préfère "attendre que la marée baisse", prêt à agir lorsque d’autres sont contraints de vendre à prix cassé.
“Compte tenu de nos liquidités, nous dépenserions 100 milliards de dollars si l'on nous proposait quelque chose qui a du sens pour nous, que nous comprenons, qui offre un bon rapport qualité-prix et qui ne nous fait pas craindre de perdre de l'argent. Le problème avec le secteur de l'investissement, c'est que les choses ne se déroulent pas de manière ordonnée, et elles ne se dérouleront jamais de manière ordonnée.”
Investir dans la simplicité : Il a félicité Tim Cook (CEO de Apple) et réaffirmé qu’Apple reste une entreprise exceptionnelle à bien des égards — pas seulement pour ses profits, mais pour la loyauté de ses clients, sa gestion du capital et sa domination dans son écosystème.
“J’ai un peu honte de dire que Tim Cook a fait gagner à Berkshire beaucoup plus d’argent que je n’en ai jamais fait gagner à Berkshire Hathaway.”
Savoir dire non : Buffett n’a pas fait de grands mouvements en 2024. Pourquoi ? "Parce que rien n’était assez attractif." Ce refus de l’action compulsive, dans un monde saturé d’actualités financières, reste l’un de ses atouts les plus puissants.
“Les choses deviennent extraordinairement attrayantes de temps à autre. La tendance à long terme est à la hausse. Mais personne ne sait – Greg ne sait pas, Ajit ne sait pas, personne ne sait ce que le marché va faire demain, la semaine prochaine ou le mois prochain. Personne ne sait ce que les entreprises vont faire demain, la semaine prochaine ou le mois prochain. Mais ils passent leur temps à en parler parce que c'est facile à dire, même si ça n'a aucune valeur.”
🔄 Une transition en douceur ?
La succession est un sujet récurrent chez Berkshire depuis plus de 15 ans. Mais cette fois, c’est réel : Greg Abel prendra la relève en tant que CEO au 1er janvier 2026.
Abel dirige les opérations non-assurance depuis des années, notamment Berkshire Hathaway Energy. Il est respecté, sobre, compétent. Buffett l’a souvent décrit comme "la bonne personne, avec les bons principes". C’est un homme de l’ombre, mais un homme d’action.
Cela dit, l’annonce a été un choc symbolique. Pour la première fois, les actionnaires ont entendu une phrase que beaucoup redoutaient : "Je quitterai mes fonctions de CEO." Résultat immédiat : une baisse de 5,5 % du cours de l’action — preuve que même une transition bien préparée ne peut effacer l’aura de Buffett.
Les défis à venir pour Abel ne seront pas seulement financiers :
Maintenir la culture Berkshire : décentralisation, indépendance des filiales, austérité au siège…
Résister aux pressions court-termistes : Wall Street voudra des rachats d’actions, des scissions, du rendement rapide…
Continuer d’attirer des entreprises à vendre "à la Buffett" : des fondateurs cherchant un héritier plus qu’un acquéreur…
Buffett reste président du conseil, mais la page se tourne. Et elle n’est pas facile à tourner : comment remplacer un homme qui a bâti une fortune, une réputation et une philosophie qui inspirent des millions d’investisseurs ?
Warren Buffett quitte son poste, mais pas nos esprits.
Son vrai héritage, ce ne sont pas les milliards accumulés, mais les principes transmis — patience, bon sens, discipline. Le départ de Buffett ne change rien à l’essentiel : les règles du jeu en Bourse restent les mêmes : comprendre ce que l’on achète, rester calme quand les autres s’emballent, penser en décennies et pas en semaines…
Ce n’est peut-être pas la fin d’une ère.
C’est le début d’un héritage à faire vivre.
🐦 Le tweet de la semaine
💬 La citation Les 5 citations de Buffett de la semaine
“Nous gérons une entreprise très opportuniste. Charlie a toujours pensé que je faisais trop de choses. Il pensait qu'en faisant environ cinq choses dans notre vie, nous finirions par réussir mieux qu'en en faisant 50, et que nous ne nous concentrions jamais assez.”
“Je pense que si vous lui aviez demandé (à Charlie Munger) de faire un choix à 21 ans – soit se consacrer exclusivement aux actions pour le reste de sa vie, soit à l’immobilier pour le reste de sa vie – il aurait choisi les actions.”
“Il est plus facile de faire des bêtises avec l'argent des autres qu'avec le sien. C'est l'un des problèmes généraux des gouvernements : nous ne voulons pas que cela touche les entreprises privées.”
“Il suffit de leur poser une question (aux CEO) : s'ils se retrouvaient coincés sur une île déserte et qu'ils ne devaient détenir qu'une seule action de leur concurrent pendant les dix années qu'ils y passeraient, laquelle choisiraient-ils et pourquoi ? Après avoir obtenu cette réponse, posez-leur la même question s'ils vendaient à découvert l'action de leur concurrent, laquelle choisiraient-ils et pourquoi ? Parce que tous les managers aiment parler de leurs concurrents. Ils sont comme des écoliers lorsqu'ils commencent à parler de leurs concurrents.”
🤩 L’image de la semaine
🛠 La ressource de la semaine : Vidéo - Assemblée annuelle 2025 des actionnaires de Berkshire Hathaway
Pour les plus gourmands, voici un lien vers les 4h33 de meeting (en anglais) 😉
Et pour ceux qui préfèrent lire, la version ‘transcript’ est aussi disponible.
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